"Il y a un exemple intéressant au Canada, explique M.Ciotti. Le respect du plan de probation défini par le juge pour le mineur est dans les mains des parents. Si le mineur ne respecte pas ses obligations, les parents sont sanctionnés. C'est un exemple dont je veux m'inspirer. Ainsi on ne sanctionne pas les parents parce que leurs enfants ont commis un acte de délinquance, mais parce qu'ils n'ont pas respecté leur engagement. C'est le juge qui décidera de la sanction. Dans un premier temps cela pourrait être une amende, comme au Canada."
"FAIRE DES PARENTS... DES DÉLINQUANTS"
Cette nouvelle responsabilité pénale serait un complément de la responsabilité civile des parents, qui est insuffisante pour M. Ciotti. "Elle est protectrice pour les parents qui sont assurés. La sanction est un puissant moyen de motivation." La sanction serait prise par le juge des enfants. Cette pénalisation de la responsabilité parentale est déjà prévue par la loi. L'article 227-17 du Code pénal permet de sanctionner les parents qui se soustraient "sans motif légitime, à ses obligations légales au point de compromettre gravement la santé, la sécurité, la moralité ou l'éducation".
Deux cents parents sont ainsi condamnés chaque année. Sur son blog, Droits des enfants, le président du tribunal pour enfants de Bobigny, Jean-Pierre Rosenczveig s'inquiète de ce mouvement de pénalisation de la responsabilité parentale : "La limite de cette démarche est de tenter de restaurer l'autorité parentale censée être défaillante aux yeux de l'enfant en faisant de son parent… un délinquant. Ce modèle d'identification instituée est contestable !"
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